Loire-Atlantique : Au-delà d’une carte de nouvel an, qu’est-ce qui bouge ?

Début janvier l’INSEE a publié les chiffres de son «recensement général». Voyons cette carte extraite de l’Atlas numérique de la Loire-Atlantique (atlas.loire-atlantique.fr). 

À la différence des infographies de la presse - ciblant des records et les Tops 10 ou 15 dans les 207 communes - celle-ci permet de figurer en un seul coup d’œil à la fois les disparités de peuplement (ronds violets, proportionnels aux populations communales), tout en visualisant les évolutions plus locales (trame par commune, de l’orange au gris-bleu). Mais une simple « photo à l’instant T », qu’il faut rapprocher d’autres cartes. Pour quel constat ? Le poids démographique de Nantes reste prédominant et Saint-Nazaire est loin d’y faire contrepoids. En périurbain nantais, l’étalement urbain se confirme suivant un cercle d’une quarantaine de kilomètres de rayon, avec un étalement du rajeunissement et une croissance naturelle élevée. 

Le vieillissement, renvoyé à beaucoup de communes limitrophes, aussi bien rurales au nord, que littorales à l’ouest, se ralentit un peu, mais les soldes entrées/sorties y restent très négatifs, d’où un déclin. Sur la façade atlantique, au nord-estuaire les communes rétro-littorales connaissent une certaine dynamique dans le sillage de Saint-Nazaire, même si le recul est net à Batz-sur-Mer et au Pouliguen. À l’inverse, au sud, le littoral est plus dynamique de part et d’autre de Pornic. Certes connaît-il aussi vieillissement et déficit naturel, mais mieux compensés ici par un solde attractif qui reste positif.

J-Y Martin, géographe.