Sénatoriales : Pas de majorité parlementaire pour le gouvernement

Sans surprises, les élections sénatoriales qui se sont déroulées le 24 septembre dernier et qui devaient renouveler la moitié des sièges de la Chambre Haute, n’ont pas modifié les rapports de force de cette assemblée de manière significative. Mais la gauche progresse tandis que la droite recule légèrement. Les 162 000 grands électeurs, élus pour la plupart, ont donné une majorité des sièges à la droite, comme c’était déjà le cas auparavant. Les élections municipales de 2020 ont déterminé, en grande partie, le résultat de l’élection. Au final sur 348 sièges, LR compte 133 sénatrices et sénateurs, le centre-droit, de l’UDI à LREM en passant par le mouvement d’Édouard Philippe Horizons en compte 96. À noter que le parti présidentiel perd deux sièges. La plus nette progression est celle de la gauche qui passe de 91 à 99 sénateurs. Le PS en maintient 64, EELV en gagne 5 pour arriver à 17, et le PCF en gagne 3 et forme un groupe de 18 alors que certains médias pronostiquaient un affaiblissement des communistes.

Le groupe CRCE renforcé sera présidé par Cécile Cukierman, sénatrice de la Loire. Elle remplace à cette responsabilité Éliane Assassi qui laisse derrière elle un bilan marqué, entre autres, par son travail dans la commission parlementaire sur les cabinets conseils ou par son combat contre la retraite à 64 ans. Six nouveaux élus PCF font leur entrée au Sénat, ils vont devoir plancher rapidement sur le projet de loi de finances ou sur celui sur l’immigration qui arrivera en première lecture le 6 novembre. Le groupe sera un point d’appui politique pour les luttes sociales et les aspirations des classes populaires.

La Loire-Atlantique faisait partie de la moitié des départements qui devaient renouveler leurs sièges, cinq au total. Les divisions à gauche n’ont pas permis de conserver trois sièges. À l’annonce des résultats, la liste d’Union de la gauche, où figurait la communiste Véronique Mahé, faisait élire Ronan Dantec (Territoires 44) et Karine Daniel (PS). Philippe Grosvalet, en dissidence avec le PS a également été élu. Au centre, Joël Guerriau (UDI) maintient son siège, tout comme Laurence Garnier (LR) qui n’est pas parvenue, malgré les divisions du camp opposé, à faire élire son 2e de liste Maurice Perrion. Les listes RN et France Insoumise n’ont quant à elles pas obtenu les voix suffisantes pour accéder au Sénat.