Mobilités en Loire-Atlantique : toujours plus de kilomètres pour rejoindre les emplois

L’Auran (Agence d’urbanisme de la région nantaise) nous livre une nouvelle synthèse sur les déplacements quotidiens des travailleurs de Loire-Atlantique. Cette étude apporte un éclairage sur l’évolution des modes de transport et sur l’emploi entre 2009 et 2020. Premier constat, le nombre d’emplois a fortement augmenté, de 14,6 % dans le département ; les 83 369 emplois supplémentaires ont un impact sur la mobilité et leur répartition continue de se polariser, notamment à Nantes et Saint-Nazaire : « En 2009, il y avait 1,25 emploi pour 1 actif à Nantes Métropole, et 1,28 en 2020. À Saint-Nazaire Agglo, on est passé d’un ratio de 1,26 à 1,28 en 11 ans. »

L’évolution de la distance moyenne pour aller travailler s’allonge de deux kilomètres par jour et plus de la moitié des 19 millions de kilomètres parcourus le sont pour occuper des emplois situés dans la métropole nantaise.

Si on s’intéresse aux nouveaux flux qui émergent, on peut identifier les territoires dont l’attractivité est forte par la présence de nombreux emplois ou pour la facilité de trouver un logement qui réponde aux besoins des foyers. 

Les parts modales sont évidemment une question centrale à l’heure de la décarbonation de l’économie. Mais le constat n’est pas révolutionnaire. Lorsqu’on cumule la part modale du vélo et celle de la marche, on atteint 11 %, les transports en commun progressent seulement d’un point et l’automobile régresse de 4 %. Pourtant, les flux de la métropole nantaise devraient permettre de faire mieux, notamment à l’extérieur de la métropole où l’automobile représente 84,9 % des déplacements, soit deux points de plus qu’en 2009. « Ce lien emploi/logement, la voiture est restée ces dix dernières années la réponse la plus évidente, surtout pour les emplois situés en dehors de la métropole nantaise. L’éclairage apporté par l’Ille-et-Vilaine, le Bas-Rhin et la Gironde confirme qu’il s’agit d’une dynamique globale. »

Le vivier d’emplois nécessaire aux deux grands pôles du département s’étend donc toujours plus loin de leurs frontières. La question de la répartition des emplois se pose, tout comme celle des transports en commun en dehors de ces pôles.