Logements : Année exceptionnelle, mesures exceptionnelles

À Paris, les Jeux Olympiques se préparent, les réservations d’hôtel explosent en même temps que les coûts d’hébergement. En décembre, les prix constatés par UFC-Que Choisir pour la cérémonie d’ouverture ont été multipliés par 3,6. Cet effet d’aubaine pour les hôteliers, certains bailleurs veulent également en profiter, les congés pour reprise de logement normalement réservés pour héberger ses enfants ou son conjoint ont augmenté de 23 % en janvier 2024 par rapport à l’année précédente.

En réalité, de plus en plus de propriétaires se débarrassent de leurs locataires pour mettre leur logement sur Airbnb ou d’autres plateformes de location touristique pendant la période des Jeux Olympiques. Si cette situation est pleinement bénéfique pour ces propriétaires sans scrupules, de nombreux foyers vont se retrouver sans solution d’hébergement de juillet à septembre 2024. Et à partir du 31 mars (date de la fin de la trêve hivernale), les bailleurs pourront même demander le recours de la force publique si leurs locataires sont encore dans les murs.

Le sénateur et ancien adjoint au logement de la ville de Paris, Ian Brossat, propose donc « de faire de l’année 2024 une année blanche en matière d’expulsions locatives » en prolongeant la trêve hivernale pour minimiser le phénomène.

Dans la même veine, l’élue communiste de Paris, Barbara Gomes propose une plateforme juridique pour faire face aux congés frauduleux et aider les locataires à se défendre.