30ème anniversaire de la marche de l’égalité

  • 30ème anniversaire de la marche de l’égalité
    30ème anniversaire de la marche de l’égalité

Le 3 décembre 1983, 100 000 personnes manifestaient à Paris, concluant une Marche partie des Minguettes le 15 octobre. Cette marche pour l’égalité et contre le racisme dénonçait les crimes racistes, les violences policières et les discriminations racistes. Elle prolongeait, à sa manière, les luttes menées dans la décennie précédente par leurs parents et toutes les luttes pour l’égalité qui ont marqué l’histoire de France. 30 ans se sont écoulés depuis le formidable espoir soulevé par la Marche.

30 ans après, la situation s’est-elle améliorée ?  On peut en douter à l’aune des insultes racistes proférées récemment à l’endroit d’une ministre de la République. On peut en douter quand les résidents étrangers sont encore exclus du droit de vote et les conditions des sans-papiers gravement détériorés, quand les actes islamophobes et romophobes se banalisent et se multiplient.

Il est nécessaire de rappeler que le racisme n’est pas une opinion mais un délit.

La recherche de boucs émissaires - l'Autre, musulman, étranger, noir, rom - nous conduit sur les pistes dangereuses de la division, de la haine et de la violence. Elle permet d'éviter de désigner les vrais responsables de la crise qui sont la course à la finance, aux profits et à la rentabilité immédiate. Le responsable, ce n’est pas l’Autre, c'est le capital. Lutter contre la parole raciste, et certains discours politiques qui les légitiment, exige en effet une lutte effective contre les difficultés sociales et économiques qui minent les citoyens de notre pays.

Ainsi, commémorer la marche pour l’égalité et contre le racisme, c’est en tirer les leçons et poursuivre le combat. Après le vote du vœu en début de séance, l’hommage à Mandel et à l’occasion de cette subvention exceptionnelle que nous approuvons bien évidemment, les élus communistes invitent tous les citoyens à reprendre au quotidien la marche enclenchée en 1983 pour se  rassembler et s'unir dans la diversité et construire un projet de biens communs, de liberté, d’égalité, de fraternité dans une République sociale, démocratique et participative.